La LED, une formidable opportunité pour l’éclairage urbain

Face aux contraintes économiques et aux enjeux environnementaux, les collectivités vont devoir repenser leur modèle d’éclairage. Pour Jean-Bernard Sers, Directeur Smart Solutions de Sogetrel, elles disposent ici d’un atout majeur : la LED. 

En quoi l’éclairage public devient-il un enjeu majeur pour les collectivités territoriales ?

La lumière est une composante patrimoniale des villes et une condition de leur attractivité. Mais elle est aussi une source importante de consommation d’énergie. On estime en effet que l’éclairage public concentre 40% de la consommation d’électricité des territoires et 1% de la production électrique totale du pays. Pour les collectivités locales, il y a donc là un défi majeur de soutenabilité environnementale. La montée en puissance des préoccupations liées à l’écologie, la nécessaire réduction de la dépense publique, ainsi que le souci croissant du confort de vie des citadins sont véritablement l’occasion de repenser le rôle de la lumière dans les espaces publics. Le marché de l’éclairage public est un marché de renouvellement. Chaque année, ce parc est renouvelé à hauteur de 3% à 5%. Si la LED ne constitue aujourd’hui que 5% des points lumineux, elle est incontestablement LA clé de migration de la lumière urbaine vers des éclairages dynamiques et sensibles, capables de moduler l’intensité lumineuse en fonction des mobilités, dans une logique de continuité d’usage.

Où en sont les collectivités territoriales dans cette stratégie de renouvellement ?

Beaucoup de villes ont engagé des politiques ambitieuses pour réduire leur consommation. Le plan Climat Air Énergie adopté en 2018 par la ville de Paris prévoit par exemple une réduction de la facture énergétique liée à l’éclairage urbain de 50 % d’ici à 2030. Mais, l’enjeu pour les villes est bien sûr également économique. L’éclairage public représente 2 milliards d’euros de dépenses annuelles, dont un milliard d’euros pour la maintenance, 500 millions d’euros pour le renouvellement et 450 millions d’euros pour la consommation d’énergie.

Il faut donc réduire la facture, mais comment ?

Les collectivités disposent ici d’une alliée précieuse : la LED (light-emitting diode, en français diode électro-luminescente). Ses atouts sont multiples : elle consomme 50% d’électricité en moins que les ampoules classiques pour une durée de vie trois fois supérieure. Elle est en outre beaucoup moins gourmande en maintenance que les lampes à décharge au sodium qui équipent aujourd’hui l’essentiel du parc de candélabres publics.

Existe-t-il des normes dans le domaine de l’éclairage ?

L’éclairage public est contraint de respecter certaines règles « environnementales » – le décret du 27 décembre 2018 fixe les règles inhérentes aux nuisances lumineuses. A titre d’exemple, pour l’éclairage de voirie, il précise les horaires d’allumage et d’extinction, les températures de couleur, la proportion de lumière émise au-dessus de l’horizontale, le flux lumineux en agglomération/hors agglomération, la proportion du flux dans un cône dont l’angle est bien défini, la mesure de la lumière « intrusive » (éclairant les logements) etc. Pour les parcs et jardins privés, d’autres règles s’appliquent tout comme les éclairages de mise en valeur du patrimoine. Bien évidemment ces obligations imposent aux gestionnaires d’éclairage public de tenir à jour les données techniques de leur patrimoine.

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